• Le CPE est promulgué, vive le CPE !!

    Malheureusement ce n'est pas un poisson d'avril...Hier soir, notre désormais presque momifié Président a décidé de promulguer la loi (sur « l'égalité des chances »...sic) comprenant l' amendement sur le CPE :

    1. malgré son élaboration en complète contradiction avec la loi Fillon, qui préconisait un dialogue social avant toute modification du Code du travail...
    2. malgré les appels à la suspension de la plupart des élus, de droite comme de gauche y compris le président du parti dit majoritaire, l'Union pour un Mouvement Populaire, Sarkozy passant ainsi de la rupture au consensus en un clin d'oeil..(il n'est pas à une traîtrise prêt, fut-elle idéologique et non personnelle..) 
    3. malgré le mouvement populaire (le vrai), justement, qui manifeste depuis de nombreuses semaines son incompréhension, non seulement face aux dispositions de ce contrat mais aussi face à la méthode du gouvernement Villepin, unilatérale, brutale voire irrationnelle...
    4. et surtout malgré l'absence totale de validation de cette démarche par les électeurs :
      1. le CPE en l'état est rejeté par la même proportion de français - plus de 80% - qui avaient triomphalement élu Chirac en 2002...
      2. cette majorité se maintient au pouvoir avec morgue et suffisance malgré plusieurs baffes électorales historiques (débâcle aux régionales, cantonales et européennes, pulvérisation de la Constitution européenne historiquement rattachée à la France), et nous pond ce CPE en fin de mandat. Dans n'importe quel autre pays dit démocratique, l'Assemblée aurait été dissoute depuis longtemps afin de redonner un élan au pays, d'instaurer des réformes après validation électorale.. (récemment en Allemagne puis en Italie des élections anticipées ont été décidées pour éviter les blocages...).En France, non...

     C'est donc complètement surréaliste...d'autant que... 

     

    Le CPE va être complètement dénaturé, à mort le CPE !!

    Ce même Président qui hante les palais français depuis plus de 40 ans (il a même remis ses lunettes de l'époque de Brejnev..) annonce dans le même temps qu'il ne faut pas appliquer le CPE qu'il vient pourtant de promulguer (il fume quoi ?) et qu'il faut pondre à toute vitesse une nouvelle loi pour le désosser de ses 2 mesures phares, la période d'essai de 2 ans et le licenciement sans motif ... franchement hier soir j'ai crû rêv..cauchemarder... Pourtant ça fait longtemps que je l'observe l'animal, mais là il a encore réussi à me surprendre... Alors, pourquoi cette incohérence ?

     

    Un Chirac coincé, manipulé...

    ...déconnecté, isolé, naphtalinisé... bref il a asséné à la France entière cette déclaration abracadabrantesque (« avec comme exigence l'intérêt national »...arf..), au risque de laisser s'installer le pourrissement majoré depuis l'échec du référendum et des JO. Avec peut-être le raisonnement suivant :

    • S'il suspendait sine die la promulgation du CPE - par exemple en demandant un passage en 2ème lecture, solution la plus logique pour rouvrir tranquillement un débat parlementaire...-, Villepin démissionnait dans la foulée (pauvre chou vexé que sa mesure unilatérale ne soit pas accueillie dans la joie et l'allégresse par le peuple français), ouvrant une nouvelle crise gouvernementale (Chirac aurait peut-être même dû nommer à sa place Sarko le félon 1er ministre, l'horreur absolue pour une -pathétique- fin de règne..)
    • S'il promulguait sèchement, les émeutes de novembre auraient alors ressemblé à un pâle brouillon de ce qui ce serait passé en France..

    Et voilà comment on se retrouve avec une situation encore plus pourrie... Déjà que l'ensemble des journaux mondiaux se foutent de notre gueule depuis des semaines, je n'ose pas imaginer les articles lundi et, au-delà, la nouvelle baisse de notre (feu?) impact avec le désordre général qui va suivre, qu'il soit visible (manifs, émeutes) ou non (désabusement majoré)... 

     

    Pourquoi Villepin s'est-il acharné comme ça ?

    Villepin a fait le forcing auprès de Chirac, après l'échec du référendum, pour succéder au pittoresque professionnel de la communication Raffarin.. Fort du souvenir de sa grandiloquence remarquée et appréciée (mais complètement stérile..) à l'ONU,Villepin s'est installé comme un 1er ministre conciliant, séducteur, rappelant vaguement le souvenir d'une France phare du monde... Certes, l'été dernier, il a fait passer en catimini le CNE, par ordonnances, mais pour les petites entreprises seulement et avec une évaluation promise avant toute nouvelle modification. Ensuite il a laissé Sarko occuper le champ de l'ultra-droite (Karcher, rupture, racailles, etc.) et a continué à surfer tranquillement sur sa popularité naissante...

    Pourtant en janvier dernier Villepin nous pond tout seul dans son coin ce CPE, le fait passer en douce au moment des vacances de février, avec pour probable arrière-pensée l'évolution vers un contrat unique pendant l'été 2006, profitant de la baisse conjoncturelle du chômage liée aux départs en retraite des baby-boomers et la multiplication des emplois aidés (plan Borloo...c'était bien la peine de mettre à la poubelle les emplois-jeunes...m'enfin...) et des vacances..

     

    Qu'est-ce qu'il lui a pris ?

    1. Est-il sincèrement convaincu qu'ouvrir la possibilité aux moyennes et grandes entreprises d'embaucher un moins de 26 ans avec un CPE est utile ? Rajouter une précarité supplémentaire pour oublier les autres ? Perso j'ai fait 2 CDD et 6 mois d'intérim dans une multinationale, plus 3 périodes d'essai de 3 mois dans 2 autres entreprises.. j'ai bien compris que j'étais essentiellement destiné à être utilisé comme une chair fraîche (ainsi que d'autres jeunes ou moins jeunes) en échange d'un salaire mensuel, c'est le jeu... que j'ai donc joué en en profitant pour absorber, me former.. Par contre j'imagine que 2 ans de période d'essai avec une incertitude quotidienne aurait été vraiment très (trop ?) dur et stérile, non seulement sur le plan personnel (et je ne suis pas un bon exemple en plus, je peux retrouver du travail sans trop de problèmes..), mais surtout sur le plan de l'efficacité... : travailler avec une épée de Damoclès si longtemps sur la tête, c'est contre-productif ... regardez le PSG, depuis qu'ils savent qu'ils vont être rachetés et donc que la direction est remise en question, cette dernière flotte... c'est pareil pour les salariés, 1 an ou 2 de période d'essai, c'est trop...pour être efficace et force de propositions, il faut de la confiance, pas de la suspicion, de l'appréhension, de l'hypocrisie et de l'action sur la défensive... En résumé je ne crois pas à une intime conviction villepinesque de l'efficacité (et de l'urgence !) absolue de ce dispositif pour les jeunes, d'autant que le CNE n'a pas encore été évalué...donc...
    2. N'est-ce pas plutôt une pure "couillonnade pré-électorale" (on y revient...)... Villepin a compris, au vu des sondages, qu'il ne battrait pas en l'état Sarko, ce dernier séduisant la vieille droite libérale au sens français du terme, ce qui est essentiel pour un 1er tour... Du coup, il se droitise avec ce CPE décidé à la hâte, sans concertation minimale, afin de séduire les électeurs UMP dès le 1er tour, quitte à se recentrer entre les 2 tours une fois l'obstacle Sarko évacué... Chirac, qui ne souhaite que la chute du traître, embraye et soutient son 1er ministre malgré l'évidence, et on aboutit à l'intervention d'hier soir digne du bébête show des années 80...

    Perso je penche donc pour la 2ème solution, aussi petite soit-elle en regard des enjeux... navrant... 

     

    Bon, alors où va-t-on ?

    Ces couillonnades sont pathétiques et dangereuses... On pourrait désormais sourire de la déclaration ubuesque d'hier, en se disant que les manifestations se calmeront une fois la 2ème loi discutée puis votée, annulant de fait le CPE voire le CNE...Mais ce n'est pas drôle.. Le pays est tout crispé, l'impression de foutage de gueule généralisé depuis 1995 gagne l'ensemble de la population, y compris de nombreux umpistes fervents... Il ne manquerait plus qu'une personne décède pendant une manif' pour définitivement pourrir le contexte...- je me souviens très vivement de la mort de Malik Oussékine en 1986, asthmatique mais n'ayant pas eu accès à un traitement malgré ses demandes en cellule, après avoir été tabassé pendant la manif' Devaquet et ayant son tube de Ventoline vide...(étant moi-même asthmatique et déjà vaguement vélléitaire contre le gouvernement Chirac en place, ça m'avait ultra-choqué, il m'est déjà arrivé de devoir faire face à un tube de Vento vide à de mauvais moments, alors j'imagine roué de coups dans un commissariat, l'horreur...).

    Perso je ne suis plus un "jeune", ni vraiment un parent de "jeune" (mes enfants n'ont pas dépassé le primaire, ils gazouillent autour de moi pendant que j'essaie d'écrire cette bafouille...). Du coup je me sens entre les 2 (j'espère être jeune à 80 ans mais bon, c'est un autre sujet...), aussi j'ai remonté une grande portion de la manif' du 28 mars afin d'essayer de « sentir » ce qui se passe, de discuter, d'écouter... Depuis les manifs auxquelles j'ai participé ou accompagné depuis une quinzaine d'années, j'ai l'impression qu'un voile grisâtre de plus en plus épais et désabusé s'abat sur la jeunesse, pourtant pleine d'énergie... Les libéraux type Madelin ou Sarko nous assènent depuis des années qu'il faut coller au modèle américain ultra-consumériste (en omettant bien sûr de nous parler de ses aspects ultra-répressifs, bigots et uniformisants), et on a l'impression que pour coller à ce modèle il faut renoncer à nos particularismes, y compris sociaux...

    J'ai l'impression que l'inconscient collectif, éduqué par l'école et internet, se dit que nous avons déclenché de nombreuses révolutions, réalisé des merveilles technologiques ou artistiques en éclairant une partie du monde, mais aussi fait beaucoup de conneries (guerres stériles, colonisations égocentriques, pollutions, amitiés peu regardantes...) et que maintenant nous devrions suivre aveuglément un modèle contestable, dicté par des descendants de génocideurs d'indiens (malgré la propagande de beaucoup de westerns démagos...), de bousilleurs de proche et moyen-orient, de pilleurs de pétrole et d'idées, de dispenseurs d'abêtissement mondial et de bondieuseries affligeantes...(je parle évidemment des dirigeants US et de leur politique telle qu'elle peut être percue, pas du peuple américain, aussi partiellement victime que le nôtre...). Nos parents ont été fascinés par l'ébauche de ce modèle US sans appréhender apparemment (mais étais-ce possible?) ses dérives aujourd'hui néo-consevatrices et fondamentalistes (je me souviens encore de mon père qui me disait que les US avaient 10 ans d'avance sur nous sur tous les plans...). Ils ont donc pour coller à ce modèle laissé s'installer un système bancal ici, avec une main d'œuvre reléguée en périphérie des villes (Ban- lieues, lieu du bannissement ?) et des acquis sociaux forts contrebalancés à l'époque par notre inventivité et notre productivité... C'était donc encore plausible sous Giscard, plus tendancieux sous Mitterrand (d'où la fameuse « rigueur ») mais malheureusement devenu obsolète en chiraquie, en raison de la mollesse de notre croissance liée à l'uniformisation mondiale économique et culturelle que nous n'avons pas pu contrer ni contourner mais subit de plein fouet...

    En conséquence les "jeunes", il me semble, sentent que nous sommes dans une impasse, refusant ce modèle US-like mais ne sachant vers où faire demi-tour, ou bifurquer...Ils sentent aussi que nos dirigeants font partie d'une clique élitiste décidée à avancer le plus lentement possible vers le mur du fond de l'impasse, le temps de s'enrichir grassement et de placer leurs accolytes à tous les postes importants de la chiraq..oups de la France... La gauche n'arrive pas à s'incarner dans un alter-projet, fantasmant sur le passé plus ou moins récent et n'osant assumer pleinement la nécessité du compromis social-démocrate le temps de redresser la barre, de se redonner des marges de manœuvre qui pourraient ensuite nous permettre d'innover à nouveau (les déficits !! l'état des universités !! du CNRS !! de certains pans de la fonction publique !! de la sécurité sociale !!)..

    Résultat, on se dirige vers 2007 de manière chaotique, l'explosion n'est pas exclue sur les incompréhensions nées du CPE qui se surajoutent au manque de respect global et de compréhension de nos dirigeants avec la sociologie française et européenne... et on risque alors d'élire le ou la plus populiste, celui ou celle qui jouera le plus sur les peurs ou la démagogie du moment, et qui une fois élu(e) fera n'importe nawak...navrant...

     

    Ah si...

    • Ah si Jospin avait été plus tranchant et audacieux sans attendre 2002...
    • Ah si TF1 avait été moins pro-RPR-UMP...
    • Ah si Raffarin avait démissionné dès l'échec aux régionales...
    • Ah si le référendum européen avait été vraiment européen et non nombrilesque...
    • Ah si Sarkozy n'avait pas réagit stupidement à Argenteuil en parlant de racailles avec un discret mais présent geste du bras désignant des jeunes massés plus haut...
    • Ah si les 2 jeunes électrocutés n'avait pas été traités de voyous : c'étaient des enfants de notre pays tués par peur de la police !! Et le troisième qui s'est traîné pour donner l'alerte aurait dû être décoré au lieu de « passer à la question » sur son lit d'hôpital !!...
    • Ah si Villepin avait consulté en décembre et janvier les syndicats, les enseignants, les associations avant de pondre un nouveau contrat de travail (pourquoi pas plutôt une période d'essai de 6 mois renouvelable éventuellement une fois pour ce type de contrat intermédiaire, tout en imaginant des solutions de formation en amont et en aval, type emploi-jeunes et congés individuels de formation ou convention de reclassement personnalisé étendus?)...
    • Ah s'il avait soufflé à sa désormais quasi-marionnette Chirac un passage en 2ème lecture plutôt que ce galimatias d'hier (élaboré "sur proposition du premier ministre", dixit Matignon hier), semblant n'être prononcé que pour ménager son orgueil..(là c'est l'UMP qui va tenter de prendre le relais de toute façon, donc Sarko...sic). On n'en serait alors évidemment pas là, dans un pays qui se racornit et se crispe chaque jour davantage, avec un pouvoir politique décrédibilisé pour longtemps, une jeunesse incomprise, stigmatisée voire faisant peur, alors qu'ils sont notre futur, qu'on le veuille ou non ! Nous avons la chance d'en avoir, une jeunesse (en Allemagne, en Russie ou en Chine, par exemple, la démographie s'inverse...), alors respectons-là et écoutons-là au lieu de la mépriser à la Villepin !

     

     En conclusion

    Une fois de plus Chirac a été lamentable, une fois de plus (après la dissolution de 1997) il a suivi les consignes de Villepin le non-empathique, une fois de plus la France donne une image frileuse et incandescente en partie pour de mauvaises raisons, liées à une méthode et des hommes monstrueux d'égoïsme et de vulgarité (au sens large du terme)... Ce CPE va probablement passer aux oubliettes (tout ça pour ça...) et je n'espère qu'une chose : que la violence ne s'installe pas, et qu'au printemps, on puisse s'enthousiasmer au lieu de se crisper stérilement...

    Pendant la manif' du 28 mars, l'autocollant visible à droite sur la photo, « REVE GENERALE », était partout... Là on est dans un cauchemar, tout relatif tout de même (pays riche, ultra-favorisé, etc.), alors moi je vais continuer de rêver à une pacification, à une social-démocratie apaisée (avec du dialogue et du respect, tout passerait tellement mieux et de manière plus adaptée à notre société, non?) pendant quelques années le temps de formuler des rêves qui deviendront réalité... grâce aux jeunes !!


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  • Après la baffe London 2012, 6 constats, compilation de mes impressions et de la lecture des réactions dans la presse:

    1.      Un Sebastian Coe et une présentation finale au CIO brillants : avoir choisi un politique pour défendre notre candidature plutôt qu'un sportif a sûrement également joué contre nous. Son charisme et son implication, bien que limite démago (en gros les anglais vont sauver la jeunesse du monde par le sport), a sûrement beaucoup plus pesé que les interventions un peu naïves de Delanoë, soutenu par Deneuve ( !!), Johnny ( !!), Belmondo ( !!) et un film tourné vers le passé (Trenet en bande son !!)... ;

    2.      Le lobbying actif de Blair : plutôt que les accolades parcheminées de Chirac au dernier moment, Blair a joué la carte de la présence, restant plus longtemps au CIO, recevant les membres du CIO en entretien. Tout lui réussi en ce moment, la dynamique est de son côté et ce CIO semble bien corruptible (souvenez-vous de l'affaire de Salt Lake city par exemple) ;

    3.      Un Samaranche influent : l'ancien Président du CIO est apparemment évoqué par tous comme moteur des votes vers Moscou et Madrid puis leur report sur Londres ;

    4.      Un Chirac fossilisé : il est complètement à côté de la plaque depuis des années, comme on a pu le constater pendant la campagne référendaire. Il s'était dressé contre la guerre en Irak, mais en se mettant les pays de l'Est à dos et surtout en ne réagissant plus depuis, notamment depuis les élections de janvier irakiennes. Il donne des leçons au monde entier sur la pauvreté mais cette dernière s'accroît dans notre pays et nous ne respectons pas nos engagements internationaux.. Il a maintenu Raffarin au gouvernement malgré 3 baffes électorales monumentales (régionales, cantonales, européennes). 2 jours avant le vote du CIO il a fait des commentaires de poivrot sur les anglais et les finlandais (cliquez ici), etc. etc.

    5.      Le « non » du 29 juin : un membre honoraire du CIO évoquait le « non » au référendum européen pour expliquer un report des voix des pays de l'Est sur la candidature de Londres. Ce « non » ainsi que la campagne du « plombier polonais » ont sûrement influencé aussi les pays qui avaient voté pour Madrid aux 3 premiers tours;

    6.      La France à l'arrêt : en dehors du « non », la France n'innove plus, n'avance plus. Le pouvoir en place perd 4 élections de suite et ne bouge pas. Notre chômage est massif, notre endettement aussi, notre croissance en-dessous de la moyenne européenne tout comme le niveau de notre pouvoir d'achat. Nos politiques brassent du vent et traînent des casseroles. Certes nous avons obtenu le projet Iter, mais c'est un projet coûteux, aux résultats incertains... d'ailleurs les anglais comme les japonais n'ont pas fait beaucoup de difficultés pour nous le laisser, c'est significatif...

     

    Toutes ces raisons sont loin du sport, de l'olympisme...

    Mais bon, c'est le monde d'aujourd'hui, tout est géopolitiquement calculé, y compris nos loisirs...Et le résultat reste un échec monumental pour notre pays  avant tout, avec des dégâts collatéraux sur Chirac et Delanoë.... La France est désormais un pays recroquevillé, loser, négatif, naïf, tout sauf moderne...Villepin a beau dire qu'on construira quand même les équipements sportifs, il ne donne pas de calendrier et nous savons que l'olympisme en France, c'est désormais chimérique..  Le tourisme, la mode, nos paysages et nos musées sont toujours là, mais nous n'innovons plus. Au 19è et 20è siècle, la France était au cœur de toutes les inventions : autos, avions, photos, cinéma, médecine, etc. Aujourd'hui que reste-t-il ? On brade l'éducation et la recherche pour essayer de coller à une mondialisation qui nous échappe, n'ayant pas su nous adapter... Les socialistes n'ont plus la flamme, la droite ne voit d'issue dans le modèle américain, ultra-compétitif mais bigot, méprisant pour les autres et répressif..

     

    Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

    Il va bien falloir rebondir et remiser définitivement notre arrogance et notre complexe de supériorité à la poubelle.... Une fois que Chirac et sa clique auront quitté le pouvoir, nous arriverons sûrement à nous redresser, on est productifs et structurés avec un pays magnifique...  On pourrait peut-être accélérer les choses en allant tous à la Bastille le 14 juillet pour demander la tête de Chirac... Après tout, quitte à avoir Sarko, autant l'avoir maintenant (par le biais de présidentielles anticipées), ça fera 5 ans pour essayer de trouver comment le contrer en redonnant un élan « à la française » à notre pays... A moins que les tenants du « non » de gauche, vainqueurs le 29 mai, fassent rêver les français et emportent la mise dans ces élections qui pourraient avoir lieu à la rentrée... ok je déconne... alors le retour de Jospin ? ...ok je déconne aussi... De toute façon Chirac ne sautera pas, il racontera n'importe quoi le 14 juillet à la télé et ensuite il s'enfermera dans son palais jusqu'en 2007, pendant qu'on continuera de tourner en rond... youpi....

     

    Source des 2 images : le site du Nouvel Obs'


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  •  

    Presque 2 mois se sont écoulés depuis les premiers sondages montrant le « non » en tête... Depuis le « non » s'est envolé, puis se tasse à présent.... Une grande partie des français s'interrogent, moi le premier, donc voici une petite tentative de bilan de ces 2 derniers mois, où tous les leaders ci-dessus, entre autres, se sont largement exprimés...


    A droite, une campagne menée par des leaders fragilisés

    Raffarin, dont j'ai renoncé à noter toutes ses déclarations tellement elles sont décalées, a continué à vendre la Constitution comme un paquet de café et a donc perdu encore un paquet de points dans les sondages (et sa vésicule...), Chirac s'est enfoncé en avouant son incompréhension de la France actuelle, disant même que les jeunes « lui faisaient de la peine » (pauvre chou.. s'il n'avait pas agité des fantasmes sociaux depuis 10 ans tout en s'occupant exclusivement de son clan, il aurait peut-être pu s'intéresser aux préoccupations des jeunes), le surréaliste Giscard a déclaré que« sa » Constitution « était un texte joliment écrit » (sic) et qu'il pensait, malgré l'accumulation de sondages au mieux indécis, que le « oui » serait « franc et massif ».. (re sic).. Sarkozy défend le « oui » sans qu'on sache si c'est le « oui » au texte ou à son importante personne...Simone Veil par contre semble écoutée, mais quel sera l'impact de son entrée en campagne?

    Quant au camp du "non", Le Pen a éructé sur les plateaux télé sa volonté de sortir de l'Europe (« la Nation est en péril »), De Villiers a continué d'agiter les peurs (Turquie, Bolkenstein, textile chinois) sans rien proposer, Boutin s'est inquiété du droit à l'avortement (comme si on pouvait l'imposer à l'Irlande et à la Pologne par ce texte...), etc. etc.


    A gauche, le flou...

    Delors s'est certes engagé fortement récemment, mais Jospin a fait un retour en faveur du « oui » sans la moindre once d'autocritique sur son action européenne passée (Nice !!), Hollande a été plutôt convaincant sur le fond mais d'une mollesse déconcertante sur la forme, les autres éléphants se sont positionnés mais sans vraiment convaincre non plus il me semble, peut-être du fait de leurs arrière-pensées réelles ou supposées.. Les partisans du « non », y compris au PS, s'en sont donnés à cœur joie sur les différents plateaux et dans les journaux, dénonçant en vrac le libéralisme à la sauce anglo_américaine (avec les délocalisations qui vont avec), l'assujettissement à l'Otan, la non-réformabilité supposée de ce texte, l'absence de clarté sur la laïcité, etc. mais également sans rien vraiment proposer hormis un hypothétique "Plan B".. Fabius a même repris il y a une semaine sur TF1 les arguments de De Villiers, entretenant et alimentant le flou.. : "On aura un détricotage de la protection sociale, une augmentation des délocalisations et un élargissement qui va aller jusqu'à la Turquie qui fait qu'il y aura une dilution totale de l'Europe".


    Donc une cacophonie polluée en plus par le débat intérieur

    Pendant ces 2 mois, nous avons donc pu assister à une véritable cacophonie en dehors du clivage habituel Gauche - Droite (il suffit de regarder l'image ci-dessus...), tant les intervenants se sont multipliés dans les médias, qu'ils soient pour le « oui » ou pour le « non », s'attaquant à coup de formules démagogiques et d'extraits hors contexte du texte dans des formats guidés par des journalistes impuissants ou trop partiaux.. De plus, malheureusement, la politique intérieure, faite de réformes-cataplasmes sans perspectives ni anticipation, a largement contribué à flouter davantage le discours du « oui », ce qui explique probablement la flambée du « non » dans plus de 20 sondages : le chômage continue à augmenter, la fameuse « fracture sociale » se creuse chaque jour davantage, le lundi de Pentecôte à la charge des seuls salariés énerve tout le monde (alors qu'il aurait suffit de remonter un peu l'impôt sur le revenu, par exemple, pour obtenir ces 2 milliards de manière égalitaire..), l'imprévoyance du gouvernement sur la directive Bolkenstein (pourtant signée, à l'état de projet, depuis plusieurs années) et sur les textiles chinois (incapacité d'anticiper une situation prévisible depuis 10 ans !) a crispé encore les gens...Du coup j'ai vraiment l'impression que tous ces débats et discours n'ont fait qu'ajouter à la confusion.


    Aujourd'hui, les sondages ne se mouillent plus

     En effet actuellement c'est du 50 - 50 pour quasiment tous les instituts (qui ont dû faire fortune, au passage...)...Pourquoi ? Devant ce bazar, peut-être que les citoyens ont renoncé à écouter ces leaders qui s'entredéchirent à coup de formules et se sont concentrés sur la question posée.. d'où une stabilisation relative, comme s'ils attendaient le dernier moment pour vraiment se décider... je ne sais pas.... Ils s'informent en tout cas de plus en plus (les forums politiques croulent sous les messages, les blogs pullulent..), ils ont enfin reçu le texte de la Constitution, la France bouillonne pour cette échéance électorale sous l'œil inquiet des autres pays européens qui craignent de nous voir faire dérailler le train de l'Europe, alors que c'est nous qui avons été à l'origine de ce projet dès 1957...


    Si le « oui » passe...

    Si le « oui » passe, le cadre constitutionnel aura de grandes chances de passer à l'échelle européenne...Et nous pourrons avancer, au gré de nos choix politiques intérieurs et européens... ce sera le début d'une Europe différente mais dans la continuité, différente parce qu'approuvée par 25 pays et désormais teintée de politique (un Président, un Ministre des Affaires étrangères européens) avec un socle humain (la Charte des droits fondamentaux), dans la continuité parce qu'aboutissement d'un processus pacifique et économique de 50 ans... Alors quelle attitude adopteront les nonistes ? Vont-ils tout de même travailler sur un autre texte ou vont-ils se rabattre sans vergogne sur la campagne de 2007 ? Comment oublier toutes ces prises de position très tranchées ? A mon avis tout ça retombera comme un soufflé, et les leaders nonistes se concentreront sur une alternance en France, qui permettrait éventuellement de faire passer plus facilement leurs idées... et peut-être que d'autres idées surgiront, soyons positifs, permettant de donner un souffle différent à cette Europe de 450 millions d'habitants...


    Si le « non » passe, mais uniquement en France...

    L'Europe entière va-t-elle se tourner vers Fabius, Buffet, Villiers, Le Pen pour qu'ils pondent un nouveau texte ? Sûrement pas...Le texte est déjà ratifié par 9 pays je crois, donc ce serait les mépriser en abandonnant ce texte.. De plus les Hollandais, le 1er juin, puis les Luxembourgeois, le 10 juillet, prendront le relais des Français.

    Donc tout le monde attendra la fin des ratifications (en 2006) et ensuite on verra bien... L'Angleterre sera peut-être ravie de notre « non » en tout cas, les anglais seraient du coup capables de voter « oui » simplement pour nous faire porter la responsabilité de l'échec... Bref... fin 2006 il faudra donc décider quoi faire... Or en 2006 on sera en pleine campagne présidentielle, ce sera toujours l'UMP qui sera au pouvoir, donc à mon avis l'Europe se fera sans nous, on aura alors l'air malins dans notre coin avec notre marasme économique pour seul socle...


    Si le « non » passe en France et ailleurs...

    Il faudra a priori refaire un texte... Mais ce seront toujours nos dirigeants déconnectés du monde réel qui seront aux manettes... (dont Chirac évidemment, qui aura mis une fois de plus son orgueil dans sa poche et se sera maintenu au pouvoir...) et ça m'étonnerait qu'ils arrivent ne serait-ce qu'à conserver les éléments qu'ils ont arrachés aux autres pays : l'exception culturelle par exemple, ou surtout le renforcement du couple franco-allemand au Parlement. La France aurait 13% des votes si la Constitution est adoptée contre 9% avec le Traité de Nice. Avec l'Allemagne nous aurions 30%, et avec les 5 autres pays fondateurs 50% des votes, contre 30% aujourd'hui seulement... Franchement, si le « non » passe à cause de nous, comment imaginer que ces dispositions super favorables seront maintenues ?


    C'est bien beau tout ça mais on vote quoi ?

    Perso j'ai une intime conviction depuis le début, pour le vote « oui ».. Pas un « oui » aux inconsistances politiciennes, mais un « oui » au risque. Contrairement à ce qu'affirment certains nonistes en disant que les ouistes sont frileux, qu'il faut savoir prendre des risques en votant « non », pour moi le risque c'est le « oui ».. Mais malgré les incertitudes sur le ciment de cette Europe et son évolution socio-économico-culturelle, débuter une aventure à 450 millions avec un socle certes imparfait mais issu d'un compromis unique dans l'Histoire, ça vaut le coup non ? Ce socle laisse la place à des politiques volontaristes, qui ne se défaussent pas sur des invisibles (on ne pourra plus dire « c'est la faute de Bruxelles », on est tous informés maintenant et on aura voté..).. Je suis persuadé que dans ce monde dangereux, dépersonnalisé au profit de la consommation, une Europe unie et compatible avec la « philosophie » actuelle des démocraties (l'économie de marché plus ou moins sociale) pourra tirer son épingle du jeu. C'est-à-dire faire glisser le monde vers un équilibre plus juste... Ca dépendra complètement des citoyens qui éliront leurs dirigeants nationaux et européens, donc des projets politiques...


    Je comprends tout à fait ceux qui ont une intime conviction pour le « non »... Je ne pense pas qu'ils « aient peur » comme l'a martelé Chirac, mais ils semblent persuadés que la France et l'Europe sont sur une voie sans issue... Simplement j'espère que cette conviction trouvera un autre champ d'expression : pour faire la Révolution, il faut proposer autre chose.... Et dans cette campagne je ne vois aucune proposition réelle... donc c'est trop tôt, pour changer le monde il faut une alternative sinon on se fait piétiner....


    Quant aux indécis, en tant que ouiste, je souhaite évidemment qu'ils prennent le risque de voter « oui »...


    Ah, si...

    Ah, si les gouvernements français avaient eu autre chose à la bouche que « c'est la faute de Bruxelles » au moindre problème socio-économique.. Ah, si la France d'était battue pour un référendum simultané à l'échelle européenne.. Ah, si les partisans du « non » s'étaient réveillés avant, dès Nice par exemple pour travailler sur une alternative... Ainsi tout a été fait, suite à la débacle des Régionales, pour que les dernières élections européennes se passent en catimini, alors que c'était le moment de débattre et d'influer sur le texte si besoin...


    En conclusion..

    Il est trop tard pour regretter notre absence d'anticipation, la situation est comme elle est, et on verra bien le 29... ! Tout ce que j'espère c'est que l'Europe, quel que soit le résultat, continuera à avancer et à faire avancer la démocratie, pas à coups de bombe mais à coups d'humanité... D'ailleurs, avez-vous vu tous les pays qui rêvent de nous rejoindre ? Respectons-les au moins, sinon ce sont eux qui nous piétineront, et, franchement, comment leur donner tort... ? Il sera toujours temps de trouver une solution pour mettre au point un libéralisme à la française, plus humain, moins vain... En plus cette Constitution ne remplacera le traité de Nice qu'en 2009, cela nous laisse donc 4 ans pour dépassionner le débat, renouveler nos dirigeants obsolètes et, qui sait, ouvrir des perspectives novatrices dans ce cadre... Nous en sommes capables, j'en suis sûr, mais pour ça il faut avancer, pas se crisper, se replier.. Astérix avait la potion magique pour tenir tête au monde, mais nous, nous n'avons « que » nos voisins et amis européens.. Et si on évitait de leur tourner le dos ?


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  • Ce matin je suis tombé sur Le Parisien avec le premier sondage qui donne le « Non » en tête... Bon, ce n'est qu'un sondage fait auprès de environ 800 personnes interrogées par téléphone ... Mais quand même... : les 6 précédents du CSA étaient effectués avec une méthode comparable et donnaient entre 60 et 69% pour le Oui...    

     

    la chute est donc brutale et peut être considérée comme significative, voire inquiétante, en tout cas  si on se place du point de vue du « oui ».

     

    Bon, après tout, un petit mois après le début de la campagne, des mouvements sociaux, la greffe du débat Bolkenstein, on peut se dire que c'est normal, que tout le monde va discuter tant bien que mal mais discuter quand même (avec un financement de l'Etat en plus), et on verra bien ce qu'il se passe d'ici le 29 mai...

     

    Perso je pense que c'est une sorte de pari, le pari d'un certain nombre d'avancées coulées dans un texte fondateur malgré l'institutionnalisation de ce « carcan libéral » compilé des Traités précédents. Cependant la Constitution est quand même prévue pour rentrer en œuvre en 2009 seulement il me semble...donc on a le temps de voir comment l'appliquer, prioriser ses évolutions indispensables, etc. D'autant que malheureusement d'ici là, Al Qaida, le pétrole, les oufs au pouvoir et tout l'toutim vont remuer encore les cartes...

     

    Donc voilà... je me disais ce soir « vivement la suite », vivement les débats, vivement les engagements publics, éclaircissements, etc. Vivement aussi le spectacle des bassesses politiques évidemment, mais bon, elles font partie du jeu depuis longtemps...

     

     Et là je regarde une chaîne d'info, sur qui je tombe ? Le Premier Ministre, devant les jeunes du Parti Populaire Européen à Matignon, brandir son poing, faire son regard genre « je suis super sérieux écoutez-moi j'assène une vérité profonde si, si » (cf. jpeg.. c'est une ancienne photo piquée ici ) et pondre un « Avec un résultat 'fifty-fifty', les Français seront personnellement responsables de leur choix", suivi d'un surréaliste « win the yes need the no to win....against the no »...




    Alors là j'ai été scié... Il est quand même censé gouverner la France, donner une impulsion, guider le débat de la campagne du gouvernement... et il balance ça...  

     

     A peine remis, j'écarquille les yeux devant mon poste et je vois Chirac, à droite de Poutine!... ), débiter une de ses formules habituelles, genre "si vous votez non, c'est une connerie" comme il l'avait finement déclaré à un militant qui lui tendait un tract pour le Non au Salon de l'Agriculture... mais en plus poli...  : « Je fais tout à fait confiance à nos concitoyens pour s'exprimer dans le sens des intérêts de ceux de la France, de l'Europe, de la paix, de la stabilité, de la démocratie, des Droits de l'homme, du développement économique et social »... Ca veut quand même bien dire que si on vote Non, on s'exprime contre toutes ces valeurs... donc contre la Paix, les Droits de l'Homme, la démocratie... Alors que celui qui énonce cette injonction au vote Oui accueille en grand pompe Poutine, qui va bientôt, entre autres, décorer les exécutants de celui qui semblait être un prôneur du dialogue en Tchetchénie, le président indépendantiste élu en 1997 Aslan Maskhadov, et non un ouf' radicalisé formé au Pakistan ou ailleurs pour tuer massivement...

     

     Et là, je me dis que c'est vraiment le bordel dans notre pays en plus de l'être ailleurs, d'une autre façon certes, mais quand même bien le bordel....  2 mois et demi de ce Raffarin là (d'un autre côté ça va bien avec le reste de ses « formules ».. l'intelligence de la main, la France d'en bas qu'on regarde d'en haut, adopter la positive attitude, etc. il aura finit par tuer cette fonction là normalement...) avec un Chirac qui se fend de quelques phrases pseudo-grandiloquentes ou qui lit un prompteur platement, sans jamais débattre (son dernier débat public contre un homme politique date de .... 1995, contre Jospin... donc ça m'étonnerait qu'il sorte de sa bulle), les français ne vont pas être aidés pour se bouger et décider....en tout cas sur ce référendum... 

     

     Du coup, je me demande bien ce qui va se passer... Le débat va-t-il être lamentable de confusion ou creux comme ces 2 interventions ? Va-t-on en appeler à la « responsabilité » en permanence alors que le Gouvernement s'illustre par ses incohérences et faux-semblants au gré des vents ? Quelle va être l'influence du ras-le-bol socio-éducatif (au minimum) ? Du coup, qu'est-ce que signifiera ce vote, alors que son résultat va pourtant être scruté par l'Europe entière, dont de nombreux pays pour qui cette Constitution semble quand même un tremplin vers une certaine sécurité basale pour pouvoir avancer peinardos ou, au contraire, audacieusement disons (perso je pense que c'est notre cas aussi, cette Constitution doit être et sera un tremplin si on se bouge et non une camisole néo-libérale...) ?

     

    Bref.. on verra bien au printemps...


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  • Complément de 2 bafouilles précédentes (2 hypocrisies françaises de rentrée et questions et Tom Cruise et Sarko), après 2 semaines sans internet (snif...)


    Tom Cruise a inauguré en grande pompe le siège de l'Eglise de Scientologie à Madrid le 18 septembre ((cliquez ici), en présence de 1000 adeptes, dévoilant une plaque commémorative de l'évènement. Mr Devedjian pourrait-il encore parler de "croyances" et de "vie privée" à son propos, lorsqu'il tentait de justifier la rencontre Cruise-Sarko à Bercy?Tom Cruise est un prosélyte de première ligne (propre sur lui, séduisant, incisif, etc.) d'une organisation axée sur la manipulation, et je persiste à être indigné par l'absence d'explications de Sarkozy sur cette rencontre du 30 août...


    Si Sarkozy se présente en 2007 ou prétend à d'autres fonctions, j'espère qu'il aura clarifié sa position par rapport à ce mouvement. On ne peut pas prôner la laïcité à tout crin et laisser dans l'ombre voire se montrer complaisant avec une telle "Eglise", dangereuse et fondée sur le mensonge ou les délires mégalomaniaques de feu Ron Hubbard et de ses adeptes...


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